PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT

- L'ATTENTE -

     Qu’il nous est pénible d’attendre ! Dans un monde où tout est vitesse, accélération, satisfaction de nos besoins et désirs immédiats, qu’il semble curieux et pénible d’attendre ! Et pourtant… Ne serait-ce pas la clé de la vraie Vie ?

     Mettons-nous à l’école de Benoît XVI, qui déclarait lors du premier Dimanche de l’Avent 2010 : « On pourrait dire que l'homme est vivant tant qu'il attend, tant que l'Espérance est vivante en son cœur ». Autrement dit, savoir attendre est tout sauf un signe de faiblesse ou de résignation ; c’est bien davantage une preuve de sagesse, d’humanité, d’Espérance.

     Mais ne nous méprenons pas, nous dit le Pape François ! « Il ne faut pas vivre d’attentes », qui pourraient ne pas être comblées, mais « vivre dans l’attente, c’est-à-dire désirer que Le Seigneur nous apporte de la nouveauté ». Vivre d’attentes, de nos attentes, ce serait de l’impatience, voire de l’égoïsme. Ce qu’il faut, c’est savoir attendre. C’est un beau et joyeux moment, assurait le Pape. Une joie dont tous, nous pouvons vivre et témoigner, non pas en restant « les mains dans les poches, mais actifs dans l’amour » (Premier Dimanche de l’Avent 2018).

     Attendre, c’est donc se laisser surprendre, bousculer tous nos meilleurs plans et plus vieilles habitudes, se laisser interroger par les besoins du plus petit, du plus faible, du plus fragile, sans attendre qu’il nous demande de l’aide. Et si, sans plus attendre, nous vivions ce temps de l’Avent non pas comme celui d’une attente paresseuse mais d’un amour empressé ? « Nous ne sommes pas faits pour des sommeils tranquilles mais pour des rêves audacieux » (Pape François).